13 août 2008
Livre de Poche -août 2-
Le requiem de Terezin
Un court ouvrage, on ose à peine dire roman, écrit par un survivant du camp de Teresienstadt, dont la particularité a été, outre le fait d'avoir servi de vitrine de propagande pour les nazis, d'avoir accueilli un moment la majeure partie des artistes juifs autrichiens et allemands déportés.
Là, un chef d'orchestre un peu fou ou illuminé, Raphaël Schächter, se met en tête de monter le Requiem de Verdi… et y parvient ! Quatre solistes, cent cinquante choristes, deux pianos et quelques instrumentistes… C'est un fait réel, qui a ensuite été romancé par l'auteur, lui-même ayant été interné à Teresienstadt, puis Auschwitz.
Très court, peu de lyrisme, pas de grandes phrases, un style dépouillé qui convient parfaitement au sujet. Alors qu'il y a très peu d'évocation des horreurs affrontées, ce livre est, de mon point de vue, infiniment plus fort que "elle s'appelait Sarah", lu les mois précédents. C'est une ode à la liberté, à ce que la dignité humaine peut avoir d'infini, au courage des petites et des grandes choses…
Ce que l'Homme peut avoir d'humain survivra toujours à la barbarie, semble nous dire Josef Bor, et la puissance de ces artistes, qui se savent condamnés, chantant ce qui deviendra d'une certaine manière leur propre requiem est plus que poignante, infiniment grande !
Mon choix du mois !!
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J